Le ministre des Financesdu Canada, Ralph Goodale, a causé une certaine
surprise en annonçant l’élimination de la limite de 30 %
applicable aux placements en biens étrangers pour les régimes
de retraite, lors du dernier budget fédéral. La mesure constitue
un cadeau inespéré pour les investisseurs institutionnels. L’abolition
de la limite permettra aux régimes de retraite canadiens un accès
plus facile aux marchés financiers internationaux.
Le changement à la loi prend effet immédiatement. Il fait suite
à de fortes pressions exercées sur le gouvernement fédéral
au cours des dernières années pour abolir cette règle.
L’Association canadienne des gestionnaires de fonds de retraite ainsi que l’Association
canadienne des administrateurs de régimes de retraite ont notamment agi
à titre de leaders dans ce dossier.
Jusqu’à présent, les grandes caisses, qui voulaient contourner
la limite, utilisaient des produits synthétiques relativement coûteux,
ce qui augmentait par surcroît la complexité de leur structure
de placements. Dorénavant, elles pourront investir plus librement à
l’étranger et intégrer de nouveaux véhicules de placements,
comme les produits alternatifs à contenu étranger.
Les petites et moyennes caisses, quant à elles, ne seront pas laissées
pour compte puisqu’elles auront également plus de possibilités
d’investir à l’étranger, dans les produits obligataires par exemple.
À court terme, on ne devrait pas voir un déplacement important
des investissements vers les marchés étrangers. L’impact devrait
se faire sentir à plus long terme. D’ailleurs, dans d’autres
pays sans contraintes, comme au Royaume-Uni, la moyenne du contenu étranger
des caisses de retraite se situe à 40 % environ.
Une quinzaine d’experts, provenant de divers secteurs de l’industrie, ont bien
voulu émettre leur opinion sur le sujet. Nous leur avons d’abord demandé
de commenter la nouvelle, puis de nous dire quel sera l’impact de cette
mesure sur le marché canadien. Comment voient-ils l’avenir et de
quelle manière l’industrie de la gestion de fonds canadiens sera-t-elle
touchée?
Qu’en pensent les promoteurs de régime
de retraite?
Andrée Mayrand, directrice des placements à l’Université
de Montréal voit l’abolition de la limite d’un très bon oeil.
« Ça faisait longtemps que les promoteurs de régime de retraite
demandaient cette abolition, dit-elle. Cette annonce nous donnera plus de latitude
puisque nous ne serons pas obligés de prendre des produits synthétiques
coûteux pour investir à l’étranger. »
Louise Charette, directrice, Administration des actifs, Régime de retraite,
Alcan, va plus loin: «Il s’agit d’un moment important dans l’histoire
des caisses de retraite, affirme-telle. C’est l’aboutissement d’une grande bataille
pour tous les promoteurs de régime de retraite.»
Même s’il voit cette annonce de façon favorable, Denis Bertrand,
directeur, Régimes de retraite pour la Ville de Laval, estime qu’il faut
rester prudent. « Cette annonce enlève une limite qui était
artificielle. Quand on cherche la stratégie de placement la plus optimale,
on ne devrait pas se limiter par des contraintes artificielles.»
«Le marché canadien est un petit marché, rappelle Denis
Jodoin, directeur général, Régime de retraite et chef des
placements chez Hydro-Québec. Les opportunités de diversification
se trouvent donc principalement à l’extérieur du Canada. À
long terme, cet accès à l’étranger sera une bonne chose
pour les régimes canadiens.»
Des changements à prévoir dans
les portefeuilles
L’abolition de la contrainte va amener chaque caisse de retraite à réviser
le contenu de son portefeuille à plus ou moins brève échéance.
Elles ne devraient pas cependant changer de façon radicale leurs actifs
du jour au lendemain.
Andrée Mayrand explique: «Nous avions déjà prévu
revoir la répartition stratégique de l’actif avant même
que soit annoncée l’abolition de la limite. L’abolition de la contrainte
pourrait affecter non seulement la répartition géographique des
actions, mais aussi celle des obligations, des placements privés, de
l’immobilier, etc. Le type de mandat confié pourrait aussi être
modifié.»
Denis Bertrand rappelle que la répartition d’actifs est toujours relative
au passif du régime. «Chacun doit évaluer sa répartition
en fonction de sa situation. À moyen terme, il sera possible de réajuster
à la marge pour profiter du retrait de la limite. Notre stratégie
nous a donné par le passé de bons rendements. Nous n’allons pas
tout chambarder parce que le gouvernement fédéral nous offre d’autres
opportunités.»
Denis Jodoin croit qu’il faudra étudier attentivement les possibilités
d’investissement dans les pays émergents où les taux de croissance
sont les plus élevés.
L’impact sur le marché des actions canadiennes
À très court terme, Mme Mayrand ne prévoit pas un mouvement
important sur le marché des actions canadiennes puisque plusieurs très
grandes caisses avaient déjà une exposition plus élevée
à l’étranger que 30 % via des produits synthétiques.
«L’abolition n’aura probablement pas beaucoup d’impact sur la répartition
géographique des placements en actions des grandes caisses, soutient-elle.
Il ne faut pas oublier non plus qu’il y a toujours une affinité naturelle
envers les titres locaux. Il reste maintenant à analyser quel pourcentage
il faudra maintenir.»
«On peut certes s’attendre à ce qu’il y ait un léger impact
sur le marché canadien, pense Mme Charette. Par contre, tant que les
ressources et les matières premières sont en demande, cela aura
un impact favorable pour le marché canadien.»
«Le Canada jouit d’une position enviable sur le marché international,
lance M. Jodoin. Son bilan financier est l’un des meilleurs et beaucoup de liquidités
entrent au pays. Tant que la situation demeurera ainsi, nous serons à
l’abri de mouvements majeurs vers l’étranger.»
Les défis à venir
L’élimination des contraintes forcera les promoteurs de régime
à regarder le monde de façon différente. «Certains
gestionnaires de portefeuilles préconisent des mandats d’actions mondiales.
On pourrait s’attendre à un questionnement en ce qui concerne les
mandats obligataires. Si des réflexions favorisaient des mandats plus
diversifiés, il serait alors primordial de vérifier si le gestionnaire
de portefeuille possède toute l’expertise nécessaire», dit
Mme Mayrand.
«Si on prend les placements traditionnels, soit les actions et les obligations,
il existe une corrélation plus importante qu’auparavant quant à
la direction des taux d’intérêt. Si on considère cette corrélation
à laquelle on ajoute le risque de devise, je ne suis pas convaincu que
les caisses de retraite vont courir vers les marchés étrangers.
De plus, il va toujours rester de bonnes opportunités canadiennes»,
mentionne M. Bertrand.
Pour sa part, Mme Charette croit que le principal défi sera d’informer
adéquatement les membres sur les avantages et les risques liés
à une détention accrue de contenu étranger dans le portefeuille.
« Il faut toujours être à l’aise avec sa politique de placement.
Il ne faut pas prendre plus de risque simplement parce que les barrières
ont été abolies.»
Une période charnière pour les
gestionnaires
L’abolition de la limite sur le contenu étranger marque le début
d’une période charnière pour les gestionnaires de fonds canadiens.
Déjà, on observait une consolidation dans l’industrie qui va probablement
continuer au cours des prochains mois, ainsi qu’une nouvelle approche dans leur
façon de travailler avec la clientèle.
«Il y a eu une période où on régionalisait les mandats.
On risque de revenir à des mandats plus globaux où l’on cherchera
la meilleure solution possible, peu importe sa provenance dans le monde»,
ajoute M. Jodoin.
Les consultants sont favorables au changement
Tous les consultants interrogés sont unanimes : ce changement à
la loi est une excellente nouvelle pour les régimes de retraite. Cela
va leur procurer plus de flexibilité.
Jean Bergeron, directeur chez Morneau Sobeco, demeure toutefois réaliste.
« Cette nouvelle ne signifie pas que les régimes de retraite vont
tous profiter de l’abolition de la limite pour investir massivement à
l’étranger. Je doute que les caisses moyennes augmentent à court
terme le contenu de leur portefeuille en placements étrangers.»
Roland Pratte, sociétaire chez Towers Perrin, affirme pour sa part que
plusieurs promoteurs de régime attendaient cette nouvelle. «La
plupart des grandes caisses de retraite avaient contourné la loi, via
des produits synthétiques. Maintenant, il sera plus facile et moins coûteux
de transiger à l’étranger pour les caisses qui veulent le faire.»
«Les plus petites caisses pourraient en profiter davantage à plus
long terme, puisqu’elles auront accès à des opportunités
auxquelles elles n’avaient pas vraiment accès jusqu’à présent
», avance Pierre Caron, conseiller principal, chez Mercer, Consultation
en gestion de placements.
De son côté, David Burke, directeur national, Retraite, chez Watson
Wyatt Canada, ne prévoit pas de changements immédiats dans les
portefeuilles. « Plusieurs promoteurs devront d’abord réviser entièrement
leur portefeuille et ensuite revoir leur stratégie quant à la
couverture de devises.»
Quelle catégorie de caisses sera favorisée?
Pour plusieurs consultants, les grandes caisses de retraite seront avantagées
par cette mesure, mais l’impact devrait se faire sentir sur une assez longue
période. Avec cette ouverture, les caisses de retraite devront se questionner
face aux différentes possibilités qui s’offrent à elles,
faire des analyses par la suite, avant de finalement réviser leur politique
de placement.
«Certaines grandes caisses voudront se diversifier en allant dans des
secteurs particuliers ou des produits spécifiques, comme les marchés
émergents ou les actions à petite capitalisation, soutient Jean
Bergeron. À court terme, les caisses moyennes devraient s’en tenir à
une structure plus traditionnelle.»
«Les moyennes et plus petites caisses auront davantage accès aux
investissements à l’étranger désormais, souligne René
Delsanne, professeur au département de Mathématiques, à
l’UQAM et spécialisé en placement des caisses de retraite. Elles
ne vont peut-être pas en profiter, mais au moins elles n’ont plus la contrainte.
Jusqu’à présent, elles ne pouvaient pas s’engager dans des produits
trop spécifiques puisqu’elles ne possédaient pas l’expertise nécessaire
pour le faire.»
Quelle devrait être la répartition
d’actifs idéale ?
Les consultants en placement sont d’avis qu’il est difficile d’évaluer
précisément l’impact de l’annonce sur la répartition d’actifs
des caisses de retraite puisque cela dépend de plusieurs facteurs. Selon
leur maturité, certaines caisses vont préférer investir
plus dans les obligations et réduire leurs actions. Toutefois, celles
qui désirent hausser significativement leur contenu étranger devront
se questionner concernant la couverture des devises.
«Tout dépend des classes d’actifs, mentionne Roland Pratte. Les
caisses qui souhaitent aller dans de nouveaux véhicules, comme les produits
alternatifs, devront faire face à certains défis, comme la transparence
notamment. Cela va probablement simplifier la gestion puisque maintenant elles
pourront le faire par une stratégie de fonds indiciels, par exemple.»
«En investissant davantage à l’étranger, les caisses favoriseront
la diversification de leurs actifs, déclare Pierre Caron. Les caisses
de retraite devront peut-être se pencher vers d’autres produits comme
les obligations étrangères, par exemple.»
Enfin, David Burke insiste sur le fait qu’il ne faut jamais oublier que
la répartition d’actifs doit permettre au promoteur de régime
de remplir ses promesses de rente.
Les répercussions sur le marché
canadien
À court terme, M. Caron ne pense pas percevoir de répercussions
sur le marché des actions canadiennes. «Les caisses de retraite
d’ici vont toujours préférer les actions locales. C’est un phénomène
mondial. L’effet va se voir plus à long terme.»
M. Delsanne abonde dans le même sens : « Je ne crois vraiment pas
que nous allons réduire de façon marquée le contenu en
actions canadiennes ».
« Le passif des caisses est généralement en dollars canadiens.
Donc, on peut s’attendre à ce qu’une portion substantielle des portefeuilles
soit des actifs canadiens », renchérit M. Burke.
Qu’adviendra-t-il des gestionnaires de fonds
canadiens?
Depuis quelque temps, on observait déjà un changement quant à
l’approche utilisée par les gestionnaires de fonds. Ces derniers se tournent
vers une approche plus globale, même à l’intérieur des mandats
canadiens. Cette tendance risque donc de prendre plus d’ampleur.
«Les gestionnaires, qui se spécialisent dans les investissements
internationaux, seront avantagés par l’abolition de la limite sur le
contenu étranger, d’autant plus qu’ils sont moins nombreux sur le marché,
lance M. Bergeron. L’impact se fera sentir dans leur approche et leur façon
de travailler avec leurs clients.»
M. Pratte ajoute : «Nous risquons surtout de percevoir des changements
chez les plus petites caisses qui utilisent des gestionnaires canadiens pour
gérer l’ensemble de leurs actifs. Par ailleurs, il est possible que certains
gestionnaires doivent créer des alliances avec des gestionnaires étrangers
ou des gestionnaires spécialisés en contenu étranger.»
« Le seul facteur de l’élimination de la limite ne va pas entraîner
des changements si considérables que ça, croit M. Delsanne. Les
gestionnaires canadiens devront toutefois se positionner dans le marché
et recruter des gestionnaires qualifiés à l’international s’ils
veulent offrir des produits très spécialisés étrangers
.»
«On pourrait voir une certaine forme de consolidation dans l’industrie.
Les gestionnaires les plus susceptibles d’être touchés sont
les gestionnaires de taille moyenne, spécialisés dans les classes
d’actifs canadiens», estime M. Burke.
Un consensus chez les gestionnaires de fonds
Les gestionnaires de fonds partagent l’avis des promoteurs de régime
et voient ce changement à la loi de façon positive. L’élimination
de la limite élargit les opportunités et offre aux régimes
de retraite la liberté nécessaire pour investir dans un éventail
plus large de classes d’actifs.
Jean-Pierre Chevrier, vice-président et gestionnaire de portefeuilles
à la RBC déclare: «Selon les préférences des
clients, les gestionnaires seront encouragés à trouver de meilleurs
investissements peu importe les pays. À long terme, les résultats
seront intéressants pour les caisses de retraite.»
Jean-Philippe Lemieux, vice-président des produits à la Standard
Life croit que les caisses de retraite devront toutefois mieux définir
le genre de risque qu’elles sont prêtes à prendre, notamment en
ce qui concerne l’exposition de la devise. «À long terme, l’abolition
de la limite va permettre des structures de gestion plus simples et plus créatives
selon l’orientation des caisses de retraite.»
Pourquoi abolir la limite cette année?
Pour plusieurs, ce changement à la loi a été une surprise.
Les gestionnaires sont d’avis que le gouvernement fédéral a probablement
agi cette année pour aligner sa politique avec celle des autres grandes
économies. La force actuelle du dollar canadien et la grande popularité
des actifs canadiens à travers le monde ont aussi favorisé l’abolition
de la limite sur le contenu étranger.
À ce sujet, Patrice Denis, directeur, Développement des affaires,
chez State Street, conseillers en gestion globale, mentionne: «Nous nous
attendions à une hausse de la limite, mais l’abolition complète
est une surprise, surtout dans un contexte de gouvernement minoritaire.»
Le marché canadien va se ressentir de cette décision sur une
longue période. « Certains secteurs seront plus touchés,
surtout ceux qui sont moins bien représentés au Canada »,
affirme Richard Guay, vice-président principal chez Placements Montrusco
Bolton.
Jean-Philippe Lemieux estime que ce retrait risque de limiter la hausse du
dollar canadien. «Le marché canadien devenait de plus en plus liquide
étant donné la taille des grandes caisses de retraite. Le fait
que les marchés américain et étranger n’ont pas offert
les rendements espérés au cours des dernières années
va sûrement ralentir l’exode des investissements vers ces marchés.»
Avantage aux grandes caisses
À court terme, les grandes caisses semblent favorisées selon les
gestionnaires de fonds. Plusieurs d’entre elles avaient déjà dépassé
la limite de 30 % en contenu étranger via des produits synthétiques.
Elles pourront maintenant le faire à moindres coûts et explorer
de nouvelles avenues d’investissement.
«Une légère augmentation des placements à l’étranger
pour les grandes caisses leur permettra d’explorer d’autres classes d’actifs,
ce qui leur était impossible par le passé lorsque la totalité
des 30 % était utilisée en actions », signale Stéphane
Amara, vice-président, Ventes, à la Banque d’Irlande.
Richard Guay, ajoute : « Certains produits synthétiques relativement
coûteux, comme les conventions d’échange, ne seront plus nécessaires
du jour au lendemain».
«De façon générale, les caisses auront plus de choix.
Les grandes caisses ont une longueur d’avance puisqu’elles disposent des ressources
nécessaires à l’interne pour faire des analyses poussées
et assurer le suivi », pense Patrice Denis.
Jean-Pierre Chevrier émet des craintes quant à la capacité
de trouver la bonne information: «Récupérer l’information
pertinente pour prendre de bonnes décisions représente encore
un défi dans certains coins du monde».
«Les grandes caisses de retraite, aussi bien que les petites, vont profiter
de l’abolition de la limite à long terme, assure Geoffrey Moore, directeur
chez Deutsche Asset Management. Les petites caisses n’ont généralement
pas employé de stratégie utilisant des produits dérivés
comme les plus grandes caisses, surtout celles qui font de la gestion interne,
alors il est possible que leur allocation étrangère change de
façon plus dramatique.»
Pas de recette miracle
Il n’existe pas de recette miracle lorsqu’on parle de la répartition
des portefeuilles. La répartition optimale des actifs variera considérablement
d’une caisse à une autre, selon ses provisions, son passif et sa tolérance
au risque notamment.
Richard Guay ne croit pas que les caisses vont immédiatement se précipiter
vers les titres étrangers. «Cela dépend des besoins des
caisses de retraite, notamment en regard de leur passif et de leurs objectifs.
Les marchés étrangers offrent des opportunités intéressantes,
mais il y a d’autres effets collatéraux à surveiller, comme la
gestion des devises.»
«Les produits qui étaient considérés jusqu’à
présent comme contenu étranger, tels que hedge funds et placements
privés, devraient désormais concurrencer les actions étrangères
dans le portefeuille des caisses », soutient Stéphane Amara.
Pour sa part, Geoffrey Moore insiste : «Malgré l’abolition de
la limite, certains problèmes demeurent. Dans d’autres grandes économies,
comme aux États-Unis et en Angleterre, les régimes font face à
de sérieux problèmes de sous-financement et ce, même s’ils
ne sont pas limités par des contraintes sur le contenu étranger.
Nous avons donc plus de possibilités d’investissement, mais les défis
sont toujours là ».
Des défis de taille
Plusieurs défis semblent se présenter à la suite du changement
à la loi sur le contenu étranger. Soumis dorénavant à
aucune contrainte, les promoteurs de régimes devront maintenant mettre
l’accent sur l’éducation des participants et de leurs membres de comité
de retraite pour déterminer le niveau approprié d’investissements
étrangers pour leur caisse.
Selon M. Chevrier, la gouvernance représente le principal défi
des caisses de retraite. « Il faut regarder attentivement les actifs dans
lesquels on investit. Il importe d’éliminer toutes ambiguïtés,
tant au niveau de l’administration que des placements ».
«Pour les régimes à accumulation de capital, l’éducation
sera primordiale. Un plus large éventail de choix amène plus de
risque. Les régimes devront donc offrir plus de conseils et un accès
à des fonds appropriés», de conclure M. Moore.