La majorité des travailleurs préfèrent quitter leur emploi s’il sont soumis à une surveillance au travail, mais la plupart des employeurs disent ne pas pouvoir faire autrement, selon un sondage britannique.
Le déploiement de technique de surveillance électronique des employés alimente une profonde divergence entre les travailleurs et les employeurs.
Plus de la moitié des employés britanniques disent être prêts à quitter leur emploi s’ils étaient soumis à une surveillance pendant leur travail, indique un sondage d’ExpressVPN au Royaume-Uni, relayé par Workplace Insight.
Mais le même sondage révèle que plus de la moitié des patrons britanniques affirment ne pas pouvoir faire confiance à leurs employés sans les surveiller.
Outre la surveillance physique sur le lieu de travail, qui utilise des caméras et des systèmes d’accès électronique, l’augmentation du travail à distance a été accompagnée d’un développement de la surveillance en ligne.
Aujourd’hui, une très large majorité (85 %) des employeurs britanniques admettent utiliser des techniques de surveillance des employés en ligne. Des organisations suivent quelles applications sont utilisées par leurs employés, et quels sites web ils visitent. Et la surveillance des écrans d’ordinateur permet d’évaluer les niveaux de performance et d’activité.
Cette surveillance contribue à modifier le comportement au travail. Plus du quart des travailleurs britanniques (27 %) disent qu’ils prennent moins de pause, 23 % se sentent obligés de travailler plus d’heures, et 32 % se demandent constamment s’ils sont surveillés.
Face à cet essor de la surveillance électronique, plus de quatre Britanniques sur dix (42 %) considèrent qu’il n’est pas éthique que les employeurs surveillent les communications en ligne, comme les courriels, les clavardages et les appels vidéo. Une proportion équivalente (45 %) soupçonne les employeurs de les surveiller à leur insu. Et ils sont aussi nombreux (46 %) à considérer que cette surveillance leur cause du stress et l’anxiété.
Non seulement la majorité des employés britanniques se disent prêts à démissionner si ils se sentent surveillées au travail, mais un travailleur sur six (17 %) se dit prêt à réduire son salaire de 25 % pour éviter d’être surveillé.
Parallèlement, plus d’un tiers des Britanniques (38 %) ne savent pas que les employeurs sont légalement autorisés à surveiller toutes les communications des employés, quand le motif est légitime.
De leur côté, les employeurs britanniques ont leur idée pour diminuer la surveillance électronique… près des trois quarts d’entre eux (72 %) affirme qu’ils sont plus à l’aise avec le travail en personne parce qu’il nécessite moins de surveillance que le télétravail. C’est que plus de la moitié d’entre eux (57 %) regrettent que le travail à distance les empêche d’observer les employés, et une proportion légèrement inférieure (51 %) ne fait pas confiance à ses employés pour travailler sans supervision.